Le temps des moissons en noir et blanc
Dans nos archives il y a… le temps des moissons en noir et blanc
La terre est basse, elle est plus basse que nos pieds, la terre est basse, nos mains et nos bêches, pour pouvoir l’atteindre, vont plus loin que nos semelles, la terre est si basse que depuis des millions d’années, des millions d’hommes, silencieux et courbés, ont mal au dos. (La Vierge et le Taureau. Michel Serres)
Dans la photothèque des Treilles les saisons sont rythmées par les différents travaux des champs. En juillet et août la moisson bat son plein.
En 1977 Jacqueline Hyde (1922-2013), photographe des Treilles, documente la récolte du blé. On y voit les gerbes réunies en javelles et les hommes (dont le père d’Éric Martin, Roger) qui fauchent encore à la main à l’aide de faucilles ou d’outils plus sophistiqués comme la faux composée. Cette dernière, garnie d’un râteau de bois ou de fil de fer, recueillait la javelle à mesure que tombaient les épis et les empêchait de se mêler.
En 1892, la superficie totale du territoire agricole de la commune de Tourtour était de 2796 hectares, dont 315 hectares de blé cultivés en restanques et champs.
Nul ne croit qu’il meurt pour de bon,
S’il regarde la gerbe au soir de la moisson
Et la verse du grain dans sa main lui sourire.
René Char
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
ldiebold (12 août 2024). Le temps des moissons en noir et blanc. Les carnets de la Fondation des Treilles. Consulté le 9 octobre 2024 à l’adresse https://doi.org/10.58079/125wq