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La sincérité de Jacques Rivière

Dans nos archives il y a… La sincérité de Jacques Rivière (titre de l’hommage posthume rendu à l’écrivain par Jean Schlumberger dans la NRF du 1er avril 1925)

Mes maîtres sont Descartes, Racine, Marivaux, Ingres, c’est-à-dire ceux qui refusent l’ombre. Jacques Rivière.

Nous commémorons cette année le centenaire de la disparition d’un des premiers collaborateurs de la NRF, Jacques Rivière. Beau-frère d’Alain-Fournier, notre écrivain entre en 1909 à La Nouvelle Revue Française dont il devient peu après le secrétaire. Après sa mobilisation en 1914 Jacques Rivière est fait prisonnier et ne sera rapatrié qu’en 1918, après un an d’internement en Suisse. Nous possédons dans nos archives quelques feuillets autographes destinés à Jean Schlumberger dans lesquels Jacques Rivière évoque les conditions de sa captivité.

Un an après son retour il reprend cette fois-ci  la direction de la revue mais décède prématurément le 14 février 1925 de la fièvre typhoïde. Jacques Rivière entretint une correspondance suivie avec Jean Schlumberger de 1909 à 1925. Conservées dans nos archives ces quatre-vingt-seize lettres ont fait l’objet en 1982  d’une publication partielle qui témoigne de l’amitié entre les deux hommes.

« Mon cher Jean, jamais je n’ai senti mon amitié pour toi plus forte, plus émue. Toi non plus, qui a toujours montré tant de délicatesse et de bonté, tu ne méritais pas d’être frappé si cruellement. Je t’embrasse fraternellement. » (9 septembre 1924, deux jours après le décès de Suzanne, épouse de Jean.)

Jean Schlumberger écrira à propos de cette correspondance : « Que de conscience, d’amitié, de gentil humour dans les billets par lesquels, en ce temps sans téléphones, nous restions sans cesse en contact. »

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OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
ldiebold (7 février 2025). La sincérité de Jacques Rivière. Les carnets de la Fondation des Treilles. Consulté le 15 mars 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/13a49